mercredi 17 août 2011

LE BRÉSIL S'EN REMET À L'ANGE GABRIEL

Le Brésil s'en remet à l'ange Gabriel


Depuis plusieurs années, le Brésil s'est fait une spécialité des tirs au but. La Seleção a remporté de cette manière la Coupe du Monde de la FIFA 1994™, la demi-finale de l'édition 1998 en France, deux manches de la Copa America 2004 et la demi-finale du grand rendez-vous continental en 2007.

Il y a un mois en Argentine, les tireurs brésiliens ont pourtant perdu un peu de leur belle assurance face au Paraguay, Elano, Thiago Silva, Andre Santos et Fred ayant tous échoué dans leur tentative. De son côté, Julio Cesar n'a pas réussi un seul arrêt. Ceci explique sans doute les mines inquiètes dans le camp brésilien, au moment où l'arbitre a sifflé la fin de la prolongation du quart de finale de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2011 contre l'Espagne.
C'était sans compter sur Gabriel. Très à l'aise dans son costume de sauveur, le dernier rempart brésilien s'est d'abord interposé sur le tir de Jordi Amat, avant de dévier la frappe d'Alvaro Vazquez sur la transversale. Il n'en fallait pas davantage pour propulser le Brésil en demi-finale. Avant cela, laRojita a buté sur un Gabriel en état de grâce. De là à voir en lui le digne successeur de Taffarel, il n'y a qu'un pas que certains n'ont pas hésité à franchir.

"C'est une comparaison très flatteuse", estime sobrement l'intéressé pour FIFA.com. "Mais je ne suis qu'un jeune gardien qui a eu beaucoup de réussite. Lui, c'est un héros national. Tous les Brésiliens se souviennent de Taffarel et de ce qu'il a fait pour son pays. C'est une source d'inspiration. J'espère qu'un jour, je pourrai me hisser à son niveau."

La reonnaissance des grands
Le sélectionneur Ney Franco s'est laissé séduire par cette idée : "Je n'y avais pas pensé mais vous avez raison. Ce soir, Gabriel a livré une performance digne de Taffarel. Malgré la pression, il a réalisé deux parades magnifiques. Taffarel nous avait habitués à des gestes de ce genre. Gabriel s'est montré décisif. Il a multiplié les interventions pendant la partie, puis au cours des tirs au but".

Convoqué en équipe du Brésil par Mano Menezes l'année dernière, le jeune homme reconnaît que les penalties figurent effectivement au programme des séances d'entraînement des U-20 brésiliens. Toutefois, les événements survenus en Argentine n'ont rien changé à l'approche de Ney Franco. "Les penalties peuvent faire la différence entre la qualification et l'élimination. C'est donc un aspect sur lequel nous insistons. Mais nous ne nous sommes pas particulièrement concentrés là-dessus à cause de ce qui s'est passé pendant la Copa America", explique le dernier rempart auriverde. "Les deux compétitions n'ont rien à voir. Nous n'y avons pas pensé avant de défier l'Espagne. Nous étions confiants car nous avions travaillé dur à l'entraînement."

Grand admirateur de Kaka et Julio Cesar, le portier de Cruzeiro n'a pas chômé contre l'Espagne.Gabriel a réalisé 12 interventions au total, dont quelques arrêts somptueux devant Rodrigo, Oriol Romeu, Isco et Koke. En outre, le gardien brésilien est sorti loin de ses bases par deux fois pour devancer Sergi Roberto et Vazquez, lancés dans le dos de la défense. "J'ai fait un bon match. Grâce à Dieu, j'ai réalisé de beaux arrêts, qui ont permis à mon équipe de tenir jusqu'aux tirs au but. J'ai ensuite eu la chance de détourner deux frappes mais cette victoire est une œuvre collective. Tout le monde a joué son rôle. Tout le monde mérite d'être félicité. J'ai seulement fait ce que l'on attendait de moi."

Avec le soutien colombien
"J'ai eu beaucoup de travail car les deux équipes étaient portées vers l'offensive", poursuit-il. "Les spectateurs ont assisté à un excellent match. Je n'avais jamais participé à une rencontre aussi haletante. Je pense que le public a apprécié."

Dans l'ensemble, le stade a largement soutenu la Seleção. À l'heure d'affronter le Mexique en demi-finale, les Brésiliens espèrent évidemment que leurs supporters seront fidèles au rendez-vous. "Je m'attends à un match très difficile", prévient Gabriel. "Les Mexicains ne sont pas là par hasard. Ils viennent d'éliminer la Colombie devant son public. Ils sont certainement en confiance. Nous devons rester concentrés. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous relâcher, sous prétexte que nous avons battu l'Espagne. Si nous évitons de nous disperser et si nous jouons notre meilleur football, je suis certain que nous pouvons l'emporter."

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